Le Règne de Jésus arrive !

Après la Miséricorde vient la Justice.

La Miséricorde de Dieu est quelque chose de difficile à comprendre. C’est la marque profonde de son Amour pour nous : il nous communique ce qu’il est, alors que nous ne le sommes pas.

Il nous a créés alors qu’Il n’avait pas besoin de nous. Il nous a communiqués l’existence qu’il avait en propre. C’est une miséricorde.

La Divinité a eu le projet de créer des êtres comme nous dans sa Toute Puissance, dans un amour purement gratuit, et en voulant tellement les associer à son projet qu’Il leur a même donné la liberté de Le renier. La Toute Puissance s’abaisse à solliciter notre oui et notre bon vouloir. C’est étonnant et surprenant. C’est une miséricorde.

Et cela ne s’arrête pas là. Pour aller chercher ceux qui L’ont renié, et parfaire son œuvre, Il choisit de se faire lui-même homme, pour partager notre propre condition sans cesser d’être Dieu. La Toute Puissance vient rejoindre notre misère, pour que dans son Incarnation la Divinité soit unie à l’humanité. C’est une miséricorde.

Le Christ-Dieu, dans son humanité, a renoncé à agir selon sa divinité de Fils pour partager notre propre condition, venant quémander au Père et à l’Esprit-Saint d’intervenir, et ce afin de nous montrer le chemin de la prière, et de nous ouvrir la voie à la vie dans l’Esprit-Saint. C’est une miséricorde et une kénose.

Et il se livre lui-même aux blasphèmes, aux crachats, à la haine et à la croix, pour venir briser par sa vie donnée le cercle infernal de la haine et de la mort, et y mettre son amour, sa vie et sa Résurrection. C’est une grande miséricorde.

Et ce n’est pas encore fini. Il nous donne l’Esprit-Saint pour nous restaurer, et se livre entre nos mains dans l’Hostie et le Vin consacré qui sont sa Présence réelle pour solliciter notre amour, pouvoir vivre en nous, et agir à travers nous. Il compte sur nous pour que sa présence réelle se maintienne en ce monde par les sacrements. C’est une miséricorde.

Et il compte sur notre oui pour que son Règne advienne en ce monde. Il nous demande de faire des miracles et des guérisons en son Nom, de L’annoncer, de libérer ce monde de toutes ses servitudes. Il veut se servir de nous pour réaliser son œuvre et mettre fin au règne de Satan. Quelle miséricorde !

Lire la suite “Le Règne de Jésus arrive !”

Les deux anneaux

L’anneau de Sauron dans le Seigneur des Anneaux de Tolkien est unique. Il est là pour donner à son Maître pouvoir et domination sur tous les autres anneaux et sur le monde.

« Trois Anneaux pour les rois elfes sous le ciel,
Sept pour les seigneurs nains dans leurs demeures de pierre,
Neuf pour les hommes mortels destinés au trépas,
Un pour le Seigneur des Ténèbres sur son sombre trône,
Au pays de Mordor où s’étendent les ombres
Un Anneau pour les gouverner tous
Un Anneau pour les trouver
Un Anneau pour les amener tous,
Et dans les ténèbres les lier
Au pays de Mordor où s’étendent les ombres. »
(Silmarillion)

Nous sommes bien loin de l’anneau que portent les époux en signe d’Alliance : l’anneau des épousailles est lié à un autre pour nous mettre en vis-à-vis dans l’amour et donner la vie.

Dans un cas, nous nous enfermons dans une solitude ténébreuse. Dans l’autre, nous nous ouvrons à une féconde altérité.

Dans un cas, nous voulons dominer le monde, sans être finalement jamais rassasié. Dans l’autre, nous voulons cultiver notre jardin, nous occuper de notre famille et de notre maison, participer à la vie de notre village, où nous trouvons joie, paix et plénitude.

Dans un cas, l’unité est une univocité, où tous deviennent semblables au Maître qui régit chaque chose du haut de sa superbe, et que l’on veut finalement tous finir par remplacer.

Dans l’autre, l’unité se vit dans la diversité des personnalité où chacun a sa place et peut exprimer librement ses dons, talents et charismes.

Dans un cas, c’est la haine et la division, même si l’on fait corps.

Dans l’autre, c’est la charité et la communion.

Qui est Jésus pour toi ?

Lire la suite “Les deux anneaux”

Comment consacrer aujourd’hui la France au Cœur de Jésus ?

Fresque de la chapelle des apparitions de Paray-le-Monial

À Paray-le-Monial au XVIIème siècle, Jésus a révélé à sainte Marguerite-Marie combien son cœur était brûlant d’amour pour tous et chacun en particulier. Il veut amener toute personne et toute réalité à reposer sur ce foyer brûlant de charité. Entre autre, il a demandé que Louis XIV consacre la France à ce divin Cœur. Ce qui ne fut pas fait, pour notre malheur. Beaucoup considèrent que la tourmente révolutionnaire et les vicissitudes qu’ont connu la France depuis viennent de ce refus. 100 ans séparent l’absence de réponse du début du chaos.

Diverses tentatives ont été effectuées pour remédier à cela, depuis celle de Louis XVI en prison, jusqu’aux consécrations de 1915 par les évêques lors de la première guerre mondiale et de 1945 par des pères de famille suite à la deuxième guerre mondiale (cf. https://francecoeurdejesus.fr/). Cette année, l’initiative des 100 étoiles de Marie (https://100etoiles.com/) porte le projet d’une consécration aux Cœurs unis de Jésus et Marie. De nombreuses consécrations personnelles ont eu lieu. Mais beaucoup pose la question de savoir qui peut consacrer la France au Cœur de Jésus alors que la demande était adressée au roi. Une réponse simpliste voudrait que les évêques soient à même de le faire, ce qui n’est pas faux, mais peut-être faut-il chercher un peu plus loin quelle est la volonté du Ciel à ce sujet pour répondre correctement à la demande.

Le 21 juin 1823, Jésus a dit à sœur Marie de Jésus :

« La France est toujours bien chère à mon divin Cœur. Je prépare toutes choses pour qu’elle lui soit consacrée ; après quoi je lui réserve un déluge de grâces, et toute la terre ressentira les bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la dévotion refleuriront en France par la bénédiction de mon divin Cœur. »

Lire la suite “Comment consacrer aujourd’hui la France au Cœur de Jésus ?”

La foi

Icône de Jésus et de la parabole du Semeur

« La foi est la substance des choses que l’on espère, une conviction de celles qu’on ne voit point. » (He 11, 1)

Comment définir la foi ? Pour certains, il s’agit de vérités à croire. Pour d’autres, d’un sentiment de vivre avec Dieu, ou d’une confiance en Dieu d’être sauvé. On dit que la foi donne une loyauté cultivée par le Saint-Esprit et elle permet de déplacer les montagnes.

Le Catéchisme de l’Église catholique dit au numéro 150 : « La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps, et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélée. »

La foi est donc une adhésion à Dieu, une adhésion à l’irruption de la vie divine dans nos vies. Il ne s’agit pas d’adhérer à un Dieu lointain. Mais d’être rejoint au cœur de nos vies par la vie divine qui nous dépasse complètement, et nous entraîne dans une relation d’amour avec ce grand Dieu Trinité qui nous aime d’un amour ardent.

Cette vie divine est en même temps vérité, car elle nous dévoile qui est Dieu, et nous demande de Lui donner notre assentiment. Et elle est aussi chemin, car elle nous entraîne dans ses mouvements de vie et d’amour. « Je suis le chemin, la vérité et la vie. » a dit Jésus (Jn 14, 2-5).

Lire la suite “La foi”

Le Verbe s’est fait chair

« Et le Verbe s’est fait chair, et il a habité parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité. » (Jn 1, 14)

Angélus Silesius, un mystique allemand du XVIIème siècle nous dit : « Le Christ serait-il né mille fois à Bethléem, s’il ne naît pas en toi, c’est en vain qu’il est né ». Dans son livre, Le Voyageur chérubinique, il nous parle souvent de cette naissance du Christ dans une âme par l’Esprit-Saint, comme une perle qui se forme dans un coquillage.

C’est là le grand mystère du christianisme : Dieu se fait chair et vient comme un enfant habiter dans notre âme, dans notre esprit, dans notre corps. Il vient comme un enfant. Cela se fait par les sacrements. Le baptême en est la porte d’entrée. L’eucharistie est le lieu par excellence pour le vivre. « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui. » (Jn 14, 23). Ce que Dieu a fait dans la Vierge Marie et chez saint Joseph, à savoir venir comme un enfant, il le refait mystérieusement en chacun de nous. Il répand sur nous son Esprit pour que le Christ habite à nous. Dans la nuit, Jésus vient habiter chez nous, il nous demande de l’enfanter en ce monde. C’est un mystère de noces, qui commence aujourd’hui et qui continuera éternellement au Ciel. C’est une union féconde de la créature avec son Dieu. Le Verbe se fait chair en chacun de nous. C’est pourquoi l’Église aime le culte des saints, car en plus d’être pour nous des amis et compagnons de route, Dieu habite en chacun d’eux.

Lire la suite “Le Verbe s’est fait chair”