Poème à Benoît XVI

L’épiphanie, près du grand roi.
Plus de soucis, Jésus est là.
Un beau chameau et des rois mages,
Et des cadeaux, jolis présages.

Je vis l’un d’eux au doux visage
Parlant de Dieu, c’est un vrai sage.
Un beau rameau entre ses mains.
Servant là-haut le Trois fois Saint.

Je vis bientôt la Sainte Famille.
Ce fut si beau, les étoiles brillent.
Ils lui sourient et ils l’attendent.
Un enfant rit, des mains se tendent.

Alors merci au pape Benoît
Qui a dit oui, et plusieurs fois.
Au Ciel serein, le cœur du Père.
Mais quel destin ! C’est un mystère.

Poisson d’avril

Premier avril. Poisson d’avril.
Un lévitant, très surprenant.
Tout un quart d’heure, et pas de leurre.
Dieu est humour, mais nous sommes sourds.

Premier avril. Poisson d’avril.
Un homme tirant, mais pas de sang.
La balle s’arrête sur une peau nette.
Dieu nous protège de tant de pièges.

Premier avril. Poisson d’avril.
Une femme partie très loin d’ici
Jusqu’au lieu saint par l’Esprit-Saint.
Dieu est chemin vers le festin.

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Quatrième heure

Couronne d’épines, couronne d’amour.
Ce fut soudain, ce fut un jour.
De sang précieux la coupe déborde,
En la Divine Miséricorde.

Cœur transpercé, cœurs bouleversés.
Le monde, changé, s’est inversé.
Lance perçante, vie jaillissante.
Flamme luisante, bien réchauffante.

Vision d’horreur, moins d’un quart d’heure.
Bourreaux méchants, enfants pleurant.
La Lune en rouge, la Lune en sang.

Car voilà l’heure, non d’un malheur,
Mais d’un retour au Crucifié,
Laissons tomber tous nos péchés.

Il est vraiment ressuscité !
Et il nous donne le Paraclet !
Petite clef, divine cité.

La Civilisation de l’Amour

Dans un monde hanté par le péché,
Là où la noirceur a tout vicié,
Un bébé nous est né. Un Enfant nous a été donné.
Et la pureté est à nouveau prônée.

Quand parler ne fit plus que blesser,
Quand le silence ne fit plus qu’enfermer,
Le Verbe se fit chair en Judée,
Et la Parole redevint charité.

Quand nous étions le plus égarés,
Quand nous t’avions renié,
Le temps de la miséricorde est arrivé,
La voix de l’enfance nous a été enseignée.

Et à notre mère nous nous sommes consacrés.
Et Marie pour nous a intercédé.
Et le temps est arrivé.
Et tout s’est embrasé.
Et ce fut le règne de la charité…

L’hiver arrive

L’hiver arrive.
Il sera sec et froid.
Un froid glacial
À vous geler les os.
On dirait la mort :
Un monde macabre, sans vie
Et qui ne se relèvera pas.

Les branches sans feuilles craquent et tombent.
La terre gelée crevasse de toute part.
Les animaux ont fui. Existent-ils encore ?
Et je gis là, dans ce monde.
Un monde lugubre, sans voix.

L’hiver arrive.
L’hiver est sur le monde.
Est-ce la fin ?
Y aura-t-il un matin ?

Pourtant le souvenir de l’automne n’est pas mort.
Ce monde de feu et de flamme
Où les splendeurs de l’été
Restaient encore tout imprégnées.
L’été ? Ce grand soleil brûlant
Qui règne sur un monde vivant.
La vie ? N’est-ce pas cela que l’on fête au printemps ?
Ce printemps où éclot une nature verdoyante
Après les rudesses de la saison hivernale.

L’hiver, nous y revoilà !
Mais les quatre saisons sont là !
La vie est là !
Elle ne demande qu’à naître, qu’à renaître.
Elle se prépare dans le silence et l’obscurité
Pour émerger toute renouvelée
Et parée de beautés
Qu’elle ne nous avait encore jamais dévoilées.

J’aime l’hiver.
Car l’hiver annonce la nouveauté
D’une nouvelle année !

Salut

Un serpent maudit
Vint près de Marie.
Sortit son venin
Pour tromper les saints.

Tout comme un ami
Sembla tout contrit
Pour se faire bien voir
Et tous nous avoir.

La gentille mésange
Portée par les anges
Chanta de sa voix
L’ode de la Croix.

Et dans la tromperie
De ces ennemis :
Un contre-pouvoir
Du Ciel, quel espoir !

Ce fut un chemin
Qui s’ouvrit soudain
Pour mener à Dieu.
Soleil radieux.

La vie a jailli.
Elle venait d’en-haut.
Nous donnant l’Esprit.
Merci et bravo !

Un secours concret.
Comme une jolie pierre.
Ou comme une forêt
Remplie de mystère.

Ce n’est pas lointain.
C’est bien pour demain.
Et dès aujourd’hui
Vivons de sa Vie !

Merci à Jésus.
Il est notre salut.
À la Sainte Famille
Où la lumière brille.

Demi-Lune

Nous voilà à la demi-Lune !
Oh ! Ses faces, elle n’en a pas qu’une.
L’une est si belle et si radieuse.
L’autre est si sombre et si menteuse.

Nous voilà à la demi-Lune !
Nous aimerions qu’il n’y en ait qu’une.
Un jour viendra, Dieu le fera.
Tant d’amertumes avant cela.

Lumière et vie elle nous renvoie.
Elle nous éclaire quand on n’y voit.
Pleine d’amour, on est heureux,
Quand à son jour, on prie à deux.

Mais, là bas, ils y sont aussi,
Des âmes qui pleurent et sont roussies,
Des âmes noires si peu illustres,
Et depuis bien quatre fois vingt lustres.

Aux forces sombres des démons,
Pour s’envoler jusqu’à ces monts,
Ils ont puisé leur énergie,
Pour s’enfermer dans leurs orgies.

Nous voilà à la demi-Lune !
Et je le dis bien sans rancune.
Au sacrifice des innocents
La voilà remplie de leur sang.

Il crie vers Dieu, ça c’est bien sûr.
Il répondra, je vous assure.
Pour sauver l’homme de si grandes fautes,
Et bien le pauvre des vilains hôtes.

Nous voilà à la demi-Lune !
Nous allons vers la pleine Lune !
C’est la Lumière qui gagnera !
C’est l’Amour qui l’emportera !

Nous voilà à la demi-Lune !
Oh ! Ses faces, elle n’en a pas qu’une.
Elle montrera bientôt la sombre.
Mais nuit pour nous point n’est pénombre !

Scorpion

Cric, crac, c’est l’attaque.
Demain, c’est certain,
Au jour que l’on espère point,
Accourt le scorpion vilain.

Journée douloureuse,
Soirée audacieuse,
Quand sombre la paix du refuge
Par l’ombre d’un méchant transfuge.

Complot angélique.
Héros maléfiques.
Demain, la palme à la main,
Serein, le calme du grand Saint.

Espoir d’une lumière.
Victoire d’une chaumière.
Jaillit de son Cœur tout brûlant
Un feu d’Amour apaisant.

Rions chaudement.
Prions ardemment.
Tout est dans la main de Dieu.
Tous, sur le chemin des Cieux.

Poésie

Une vie sans poésie est une vie monotone,
Joli vers qui me ravit comme les lueurs de l’automne.
Écoutant les notes d’argent du charmant cheval ailé,
Me voilà tout amoureux tel un amant bien zélé.

Dame Sagesse, Dame Poésie, belle figure, belle harmonie.
Petit prince, petit poète, sur la lyre et la musette.
Près du pin, Ah ! ce matin, vint la muse au nez joli.
Elle me dit, c’est bien certain, le grand secret de la chouette.

Pomme de pin, époux heureux, joli matin, fils de Dieu.
Ces fleurs, c’est époustouflant ! Elle et moi, yeux dans les yeux.
Au-delà du petit jour qui nous réveille sans détour,
Ces deux petits troubadours nous parlent, ô joie, bien d’amour.

Bien se taire, il va falloir. Joli air, petit parloir.
Poules, agneaux et les poussins. Tout est dit, lueur d’ici.
Silencieux, mais bienheureux, vient le matin très serein.
Cocorico ! Hisse-et-ho ! Tout est dit ! Cela suffit !

Pentecôte

Sur le chemin qui mène à Dieu,
Pour notre monde tout abîmé,
Un minotaure a tout bloqué.
Pas de panique ! Soyons joyeux.

N’ayons pas peur, sourire radieux.
Car Marie veille et se réveille.
Un doux sentier nous est donné.
Ô Divin Cœur, ô Reine des Cieux.

Il faut aller vers l’Orient,
Près de la Vierge et de l’Enfant,
Pour restaurer tout l’Occident,
Par les saints anges… eucharistiant.

Esprit de Dieu, Esprit vivant.
C’est l’effusion, très concrètement.
Le monde changera, très certainement,
Bien, lentement, le signe aidant.