« Prenez et mangez »
« Prenez et buvez »
Communier est un acte immense. Nous recevons en nous le Christ dans son Corps et son Sang, dans son Humanité et sa Divinité. C’est Dieu qui vient nous visiter. Nous le recevons comme un enfant dans nos bras, dans nos bouches, dans nos âmes. Il est là, livré, abandonné… Il n’attend que notre amour, il guette notre regard. Et si nous répondons à son amour, il nous remplit de ses dons, de son Esprit, de sa force et de sa joie. C’est un déferlement d’amour qui nous envahit, une déflagration de le plus grosse bombe de l’histoire, celle de l’Amour fait chair.
Qu’il est beau d’observer ses frères et sœurs communier, s’approcher de la table eucharistique, goûter le pain de vie. Qu’il est beau de voir toutes ces âmes voulant vivre d’amour, voulant vivre de Dieu. C’est édifiant, on y découvre des trésors insoupçonnés.
Et pourtant, il nous est tous arrivé un jour ou l’autre d’être surpris par telle ou telle manière de communier. Il nous est tous arrivé de nous dire : celui-là, il manque d’amour ; celui-là, il manque de foi ; celui-là, il n’a pas un bon esprit, une bonne spiritualité ; celui-là, il ne communie pas comme moi ; celui-là, il manque de révérence envers Dieu ; celui-là, il n’a pas tout compris. Et nous nous sommes mis à juger, à observer de l’extérieur, à critiquer, à vouloir nous différencier. Et la communion, au lieu d’être le moment de l’amour et de l’unité, est devenu le moment de la division et de la séparation. Le Corps s’est trouvé être déchiré par nos paroles intérieures et extérieures. Et nous avons perdu de vue le Christ. Nous avions posé en cet instant le geste de la communion pour nous unir à Lui, et finalement nous n’avons pensé qu’à ces autres qui sont autour de nous pour commenter leurs actes et nous comparer à eux. Lire la suite “De la délicate manière de communier”