À la recherche des Apôtres des Derniers Temps

Ce jour-là, je me tenais en prière. Mon Jésus d’Amour était là, dans ma chambre, comme une joyeuse présence. C’était doux et humble à la fois.

Regardant par la fenêtre, je vis un immense Dragon à trois Têtes, qui crachaient du feu. La première était rougeâtre, et voulait détruire la famille et l’accueil des vies humaines. La deuxième était bleuâtre, et cherchait à briser l’union de l’esprit et de la matière en se servant des paradis virtuels et des pensées raisonnables. La troisième était verdâtre, et distillait des spiritualités honorables et des idéaux respectables pour nous détourner du Dieu qui s’est fait chair en Jésus-Christ. Ce Dragon voulait donc nous fermer la porte du mystère de l’Incarnation. Et malgré des apparences passagères de grande beauté, il semait division, destruction et mort.

Il était tellement puissant que nous ne pouvions plus attendre de salut qu’auprès d’Adonaï. J’ouvris donc le Livre des Prophéties pour y chercher quels secours Dieu avait préparés pour notre époque. Mon ange me guida. Et le passage qui se présenta à moi fut celui des Apôtres des Derniers Temps de saint Louis-Marie Grignon de Montfort. Il les voyait arriver dans les grands combats eschatologiques. Ils devaient allier contemplation et action d’une manière inégalée. Fidèles serviteurs de la Vierge Marie, ils devaient obtenir les grâces d’un grand Renouveau.

Je tournais quelques pages, et je tombais sur la description des Apôtres de l’Amour de Jésus, annoncés à Marcel Van. Comme des petits enfants de Marie, tout remplis d’amour, ils devaient écraser la Tête de l’Antique Dragon, et permettre au Règne de l’Amour de Jésus de s’installer sur la Terre. Ils n’étaient pas prévus pour l’époque de ce jeune vietnamien, mais pour plus tard. Plusieurs générations s’étaient écoulées depuis lors. Et je me mis à penser qu’ils étaient probablement déjà parmi nous, et s’étaient peut-être mis à l’ouvrage.

Ma méditation me portant des mois durant dans cette direction, je résolus de me mettre à leur recherche. Je me sentis conduit par l’Esprit-Saint pour mener cette quête. Et mon ange semblait bien à l’œuvre pour organiser ce périple. Je pris mon sac à dos. Et je partis par les routes, à la recherche des signes de leur présence.

Je finis par arriver dans une sorte de monastère où des religieux et des laïcs vivaient une vie chrétienne intense. Ils adoraient l’Éternel et aimaient l’Église. Ils parlaient de Jésus et de Marie avec une grande ferveur. Leur joie semblait grande et leur charité ardente. Ils travaillaient de leur main, et mendiaient ce qui leur manquait. Ils veillaient dans la nuit. Leurs manières de prier et leur radicalité dans l’abandon à Dieu m’édifiaient fortement. Je restais là de nombreux mois, fasciné par cette vie où l’Évangile semblait vécu d’une manière jusque là inégalée.

Alors, je demandai au Seigneur Jésus : « Sont-ce là les Apôtres des Derniers Temps ? »

Et il me répondit : « Ces personnes me sont chères par leur piété et leur amour radical. Mais ce ne sont pas les Apôtres des Derniers Temps. Ceux qui sont ici ont la mission d’y être tel un îlot de grâces au milieu des tempêtes du monde. Mais ils n’ont pas l’appel à partir par les routes pour instaurer mon Royaume d’Amour en évangélisant toute chose. »

Je décidai donc de repartir. Et mes pas me conduisirent dans une grande ville. J’y rencontrai une grande assemblée de chrétiens venus des quatre coins du pays. Ils priaient avec de fortes louanges. Ils avaient le chapelet dans une main, et le smartphone dans l’autre main. Ils s’intéressaient à toute les réalités de notre société pour y annoncer l’Évangile. Ils étaient vraiment rayonnants. Cela donnait envie de les suivre. Les conversions semblaient nombreuses. Ils touchaient les cœurs. Le Règne de l’Amour de Jésus semblait à porter de main.

Alors, je demandai au Seigneur Jésus : « Sont-ce là les Apôtres des Derniers Temps ? »

Et il me répondit : « Ces personnes me sont chères par leur soucis d’évangéliser et d’apporter ma joie à tous. Mais ce ne sont pas les Apôtres des Derniers Temps. Car ceux que tu vois habitent encore en Égypte. Ils ne sont pas assez purifiés. Pour le moment, ils rayonnent en se servant des logiques du monde. Mais l’ivraie devant être manifesté, ils n’auront bientôt plus aucune vitalité. »

Je quittai donc la ville, et me rendit à la campagne en quête de ces chrétiens qui avaient fui la modernité décadente. Dans une ferme, je finis par trouver un groupe de catholiques écologistes radicaux. Je proposai mon aide pour les travaux des champs le temps d’une saison. Je fus frappé par la pertinence de leur propos sur les méfaits du règne de l’argent et de l’empire techno-industriel. Ils puisaient dans l’Évangile une boussole pour faire tomber ces idoles et chercher un autre chemin. Jésus était leur guide et leur modèle. Il allait les conduire dans une nouvelle société d’amour et de communion avec tous les êtres de la Création enfin libérés de la servitude de l’Antique Dragon. Tout cela était admirable. Leurs idéaux semblaient grands et beaux. Et ils semblaient se donner les moyens pour les mener à bonne fin.

Alors, je demandai au Seigneur Jésus : « Sont-ce là les Apôtres des Derniers Temps ? »

Et il me répondit : « Ces personnes me sont chères, car elles aiment la terre qui est sortie de mes mains, et entendent le cri qui s’élèvent du cœur de beaucoup de mes enfants qui souffrent. Mais ce ne sont pas les Apôtres des Derniers Temps. Car ceux qui vivent ici manquent trop de sagesse. Ils courent le risque de construire sur le sable du désert sans atteindre la Terre Promise. Ils ont la mémoire parfois trop courte pour percevoir l’importance de protéger la famille, pour s’intéresser aux vieilles traditions et pour adopter une grande prudence face aux civilisations non christianisées. »

Je repris donc mon baluchon. Et, sur les conseils d’un ami, je me rendis dans une paroisse qui gardent d’antiques traditions. La célébration solennelle me fit percevoir la présence des anges et la gloire de Dieu. J’entendis les paroles de saint Paul affirmant que le combat se situe d’abord là-haut entre les nombreux êtres célestes que sont les anges et les démons. Alors, suivons Jésus dans sa Passion, sa mort et sa Résurrection. Et passons du règne du diable au Règne du Christ. Je fus touché à l’intime de mon âme, et me mis à genoux pour m’abreuver à la Source de la Miséricorde et vivre de la vie même de Dieu. Je revins chaque jour, semaines après semaines, fasciné par l’Éternel. Son Royaume semblait être là parmi nous. Il n’y avait qu’à suivre l’étendard de la foi qu’ils élevaient avec passion et amour. Bien que la bataille faisait rage de toute part, la victoire était certaine.

Alors, je demandai au Seigneur Jésus : « Sont-ce là les Apôtres des Derniers Temps ? »

Et il me répondit : « Ces personnes me sont chères, car elles m’aiment beaucoup, et réveillent mon peuple de leurs endormissements. Mais ce ne sont pas les Apôtres des Derniers Temps. Car elles ne sauront pas cultiver la liberté intérieure nécessaire pour accueillir comme des précurseurs mon projet d’amour, qui dépasse toutes leurs justes compréhensions. »

Alors je quittai ce lieu béni sans trop savoir où me rendre. Une eau de fontaine, bue en chemin, me rendit très malade, durant plus d’un mois. Je crus plusieurs fois mourir. Mais mon ange me protégea. Un catholique de passage me proposa de prier pour moi, ou plutôt avec moi, ici et maintenant. Il se mit à louer le Seigneur, à invoquer l’Esprit-Saint, à proclamer sur moi la guérison, et à commander à la maladie de partir au Nom de Jésus. Et, ô miracle, la santé me revint en un instant. Un chant de gratitude s’éleva alors de nos cœurs en une joie immense.

Je suivis ce pèlerin qui habitait dans une banlieue modeste, et vécus trois mois avec sa communauté. Durant leurs veillées, l’Esprit de Dieu semblait descendre dans une grande plénitude d’onction. Les guérisons étaient nombreuses, et parfois spectaculaires. Les prophéties fusaient de toute part, et révélaient les secrets des cœurs. Jésus était vivant, et son amour débordant était rendu visible par de nombreux signes. Les gens tombaient à genoux ou sur le sol, saisis par la présence de Dieu qui les connaissait et leur voulait du bien. Les démons semblaient avoir perdu la bataille. Je fus sidéré. Je n’avais jamais rien vu ou imaginé de pareil, alors que tout cela était écrit dans l’Évangile. Et le plus mystérieux était que tous vivaient de ces dons spirituels : jeunes et vieux, parents et enfants, célibataires, prêtres et consacrés. Cela faisait penser au peuple messianique qu’avait annoncé le prophète Joël. L’Esprit du Dieu vivant était répandu sur toute chair, et tous ces bien-aimés de Dieu avaient leur part. Cela formait une Église si ardente qu’elle semblait prête à embraser le monde.

Cela me fascinait tellement que je fus presque persuadé d’avoir enfin trouvé les Apôtres des Derniers Temps. Une très légère inquiétude, suscitée par mon ange, me fit cependant demander au Seigneur Jésus une confirmation.

Et celui-ci me répondit : « Ces personnes me sont chères car elles ont à cœur de faire les mêmes œuvres que moi pour que mon règne vienne, non pas par des moyens humains, mais par l’Esprit-Saint. Et non pas par quelques personnes, mais par des communautés ardentes, où l’on prie vraiment les uns pour les autres. Cependant, ce ne sont toujours pas les Apôtres des Derniers Temps, car ils manquent trop de maturité spirituelle. Ils ressemblent aux croyants du Dimanche des Rameaux. Que je leur retire toute puissance, et que vienne l’épreuve, ils risquent de s’en aller ou de défaillir, plutôt que de prendre le chemin de l’humilité. Tu peux rester avec eux si tu veux, mais ce n’est pas là que ta quête aboutira. »

N’ayant pas fait tout ce chemin pour renoncer avant d’avoir trouvé les Apôtres de l’Amour de Jésus, je résolus de partir. Ce fut un arrachement de quitter ainsi cette belle communauté. Mais la Providence veilla et m’ouvrit la route vers un institut où les personnes se mettaient en quête de la Sagesse éternelle et de l’Amour de Jésus. Il le faisait à l’école de la Sainte Famille de Nazareth. Les années passées là me mirent beaucoup de baume au cœur. Je ne m’étais pas rendu compte combien ma quête m’avait épuisée, et combien j’avais besoin d’un long repos. La vie était laborieuse et fraternelle, priante et studieuse. Nous y goûtions une douceur et une charité emprunte d’humanité et de divinité. Les anges et la vie à la campagne y étaient pour quelque chose. Je découvris comme jamais les merveilles du Dieu d’Amour. Et mon âme fut remplie de paix, de joie et de plénitude. C’était comme une douce nuit de Noël. Le mystère de l’Incarnation me parut si beau et si plaisant. C’était une source où je m’abreuvais, et ce pour toujours. Et cela remplissait toute chose d’une indicible et merveilleuse onction.

Pourtant, je ne crus étonnamment pas trouver en ce lieu les Apôtres de l’Amour de Jésus, mais je suis certain d’y avoir trouvé l’Éternel. Je repartis finalement le cœur rempli de gratitude. Et j’entrepris un pèlerinage jusqu’à la Cité du Cœur de Jésus pour y reposer plein d’amour comme saint Jean à la Cène. Mon ange semblait bien content de me mener sur ce chemin-là.

Chemin faisant, m’arrêtant dans un petit village, j’entrais dans l’église au charme certain. Je me mis en prière, et le Seigneur me dit : « C’est ici que tu trouveras les Apôtres des Derniers Temps ».

Je fus profondément étonné, et somme toute assez perplexe. Mais, pour honorer une telle parole, je fis l’acquisition sur le chemin du retour d’une petite maison avec un jardin florissant. Et je posais là mes bagages. J’étais finalement assez heureux de m’enraciner quelque part, bien que le village, tout en étant très attachant, semblait somme toute assez banal. La seule chose notable était que des foyers chrétiens s’y étaient installés depuis quelques années. Ils formaient un collectif dont le but était de se soutenir pour vivre en ce lieu d’une manière plus chrétienne, plus conviviale et plus écologique. Ils voulaient ré-habiter nos campagnes pour donner une bonne bouffée d’oxygène à notre civilisation. Leur modèle était celui d’un village et non d’une communauté uniforme : chacun avait sa maison, son autonomie et son métier. Les enfants étaient nombreux et me rappelaient les cousinades de ma jeunesse. Les adultes étaient à l’œuvre comme on l’était partout. C’était sympathique, mais cela ne semblait pas à première vue très rayonnant.

J’appris à les connaître. Ils étaient d’une grande bienveillance et faisaient preuve d’une réelle piété. Outre leur souci de retrouver un contact avec la terre, ils cherchaient à cultiver une véritable sagesse. Les débats allaient parfois bon train, et pouvaient même devenir agaçants, sans qu’ils arrivent à tomber d’accord les uns avec les autres. Je m’aperçus que les divers foyers étaient chacun attirés par l’une ou l’autre des facettes du christianisme que j’avais pu découvrir au cours de mon périple. Et cela faisait des étincelles. Mais ils s’aimaient beaucoup et avançaient au quotidien ensemble dans une grande paix. Des personnes passaient régulièrement, intéressées pour découvrir leur choix campagnard et pour s’inspirer de leur modèle collectif.

Et avec le temps, leur posture m’apparut comme vraiment prophétique. Ce n’était qu’une toute petite graine, mais ils voulaient semer pour plusieurs siècles. J’entrepris de découvrir d’autres lieux similaires, tout en gardant ma résidence ordinaire dans ce lieu béni. Ils étaient composés principalement de familles. On y trouvait aussi des célibataires ; et certains d’entre eux avaient fait le choix de se consacrer à Dieu pour rester dans cet état. Ils avaient reçu l’appel à servir le Seigneur dans de tels villages. Ils n’étaient pas religieux, mais avaient la radicalité de ceux qui donnent leur vie pour l’Évangile. Ils avaient fait le choix de quitter beaucoup pour retrouver le lien avec tous les êtres.

Dans ces collectifs, une onction parfois peu visible, mais bien réelle était à l’œuvre. Les anges agissaient de tout côté. Et je constatais de vrais miracles, au milieu de cette vie joyeuse et laborieuse.

J’en étais là de mes recherches inabouties. Et je me tenais en prière en remerciant le Seigneur de m’avoir mener en tant de lieux si merveilleux et si intrigants. Quand Adonaï me dit :

« Ces personnes que tu vois dans ces villages et hameaux sont comme saint Jean-Baptiste : ils préparent la venue du Règne de l’Amour de Jésus. Ce ne sont pas encore les Apôtres qui le feront pleinement éclore, mais c’est chez eux qu’ils doivent advenir avant d’embraser le monde. Ils leur préparent la route. Mes envoyés viendront à une date et d’une manière qu’il ne vous est pas donné de connaître. Sachez seulement qu’il ne faut pas hâter leur venue par des moyens humains, ni s’imaginer savoir qui ils seront, ni ce qu’ils feront. C’est là le secret de mon amour qui pourra beaucoup vous surprendre. »

« Mais voici que j’appelle aujourd’hui mon peuple à oser prendre le chemin des campagnes, des champs et des villages, pour se laisser pétrir dans la durée et retrouver une consistance qui témoigne de mon Amour et du mystère de l’Incarnation. »

Je me suis donc décidé à demeurer en ce lieu, et à œuvrer pour préparer la venue des Apôtres de l’Amour de Jésus, car telle était ma vocation et mon appel.

Et je tombai face contre Terre, saisi par un esprit d’adoration. Mon ange avait l’air très, très, très content.

Quand je me relevai, je jetai un regard vers le Ciel, et je vis à nouveau l’Immense Dragon. Il fuyait apeuré. Sa première Tête semblait blessée à mort. Mais la deuxième Tête vomit quatre Cavaliers qui partirent mener bataille contres les saints.

Le premier était blanc, et se donnait des allures messianiques. Il portait une couronne et un arc. Il sema le trouble dans le monde entier, cherchant à briser la vie, tout en prétendant la sauver.

Le deuxième était rouge feu. On le prétendait prince de la paix. Mais il semait la guerre à tout-va, nous dressant les uns contre les autres. Notre auto-destruction semblait désormais toute proche.

Le troisième était noir. Il tenait une bourse et une balance. C’était le règne de l’argent, sans Dieu ni Maître. Il s’achetait partout de nouveaux adeptes.

Le quatrième était verdâtre. Il affirmait à qui voulait bien l’entendre qu’il avait vaincu la mort. Et ceux qui l’écoutaient, il les liait dans les ténèbres.

Les habitants de la Terre, apeurés, s’enfermèrent chez eux pour ne pas voir, des semaines durant. Ils se laissèrent bercer par la Tête du Dragon qui leur donnait des idées raisonnables et les distrayait par des mondes virtuels.

C’était effrayant. Et je crus la fin toute proche. D’autant que le Dragon reprit soudain de la vigueur, et semblait revenir pour semer partout la division et le trouble.

Mais le Septième Ange sonna !

Il sonna très fort. Ce n’était au début qu’un doux murmure comme une brise légère. Mais sa belle voix retentit bientôt par toute la Terre. Tous l’entendirent. Et elle apportait guérison, libération et réconfort.

Telle Ninive, le monde entier se mit à genoux pour demander pardon de s’être ainsi laissé surprendre. Alors le Cœur du Très-Haut tressaillit, et la Porte de la Miséricorde fut ouverte en grand. Le signe de l’Amour de Jésus apparut dans le Ciel. Ce fut grand et beau. Heureux ceux qui ont été jugés dignes d’assister à un tel évènement.

On ne revit plus les quatre Cavaliers. La victoire était acquise, et la Terre était sauvée. Alors les gens prirent des rameaux dans les mains pour acclamer l’Éternel. Ils dansèrent. Ils chantèrent. Ce fut la joie et l’allégresse.

Puis le temps passa.

Mais le cœur de l’homme restait divisé et partagé. Il oublia en partie l’Alliance avec Adonaï. Il goûtait un monde de paix. Et il voulut la proclamer partout. Mais il n’y a pas de paix sans l’Amour de Jésus et sans la quête de la Sagesse éternelle.

Le Dragon revint discrètement, furtivement, tel un voleur dans la nuit. Dressant sa toile en attendant son heure.

Alors que chacun prenne garde et n’oublie pas les avertissements de Notre Seigneur Jésus-Christ. Qu’il n’oublie pas le Signe de l’Amour de Jésus.

Car si la Parole de Dieu ne dérange plus et ne nous met pas à genoux pour demander Miséricorde jusqu’à ce que Jésus-Christ lui-même règne sur nos vies et sur notre humanité toute entière, c’est que nous avons écouté le Dragon.

Car si la contemplation des anges et leur proximité ne nous sont pas évidentes et ne nous émerveillent plus, s’ils ne font pas parties du quotidien de nos communautés, c’est que nous n’avons pas assez écouté l’Amour de Jésus.

Car si l’on pense que la Pentecôte d’Amour peut pleinement advenir sans que nos villages de campagne soient florissants pour l’accueillir, c’est que l’on ne sait pas encore qui est vraiment Jésus. Et notre seul salut est alors de nous mettre humblement à l’école de la Sainte Famille de Nazareth. Il nous faut devenir des novices de Marie et de Joseph.

Au retour d’Égypte, et après son premier exploit à douze ans, Jésus a choisi une longue vie cachée avec Marie et Joseph pour maturer sa vie publique. Ainsi nous-mêmes ne pouvons passer outre ce chemin laborieux de l’amour de l’Incarnation.

Celui qui désignerait un autre chemin n’est qu’un voleur et un brigand.

Mais demain, après avoir quitté l’Égypte et traverser le désert, naîtra la Civilisation de l’Amour de Jésus. Elle adviendra, accompagnée de signes qui dépassent tout ce que l’on avait connu jusque là. La création sera transfigurée, et nos communautés vivront une charité intense, et ne laisseront aucun être de côté. Et nos yeux verront ce que voulaient finalement réaliser l’Éternel.

En attendant, à l’ouvrage…

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